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Titre :L'homme navré
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Clairville, Charles
Interprète(s) :Galipaux, Félix
Genre :Monologue comique
Fichier audio :
Photo(s) :
PhotoPhoto
Support d'enregistrement :Disque
Format :27 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :APGA
Numéro de catalogue :1265
Date de l'enregistrement :1906
Instruments :Déclamation, diction, monologue
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :82,3
Matériel employé au transfert :Garrard 401, SME 3012, pointe 2,0ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 5kHz, Cedar X declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :06-01-2014
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous.
Texte du contenu :L'homme navré

Paroles : Charles Clairville - Éditeur : Tresse, Paris (1882)


- Je suis navré !... Pourquoi ?... Ben, je suis navré parce que... je suis navré. - Ce qui m'est arrivé ?... Rien, parbleu ! est-ce qu'il m'arrive quelque chose, à moi ? Il y a des gens à qui il arrive des choses imprévues... des parents de province, du monde à dîner, des accidents de voiture, - ça distrait. Moi ? allons donc! jamais rien. C'est navrant ! - Tous les jours la même chose : je me lève le matin, je me couche le soir... - Oh ! les journées ! c'est au point qu'un moment je me suis fait noctambule ; je ne vivais plus que la nuit : je me levais le soir, je me couchais le matin... ça revenait au même... je m'ennuyais autant... et puis ça me faisait mal. Alors un ami m'a conseillé de revivre comme tout le monde. Je l'ai écouté ; j'ai peut-être eu tort. - D'abord pourquoi m'a-t-il donné un conseil ?... Je ne lui en demandais pas. C'est vrai, ça !... il y a un tas de gens qui donnent toujours des conseils pour avoir l'air de vous donner quelque chose. On ne les suit pas, je sais bien. Mais enfin, il faut dire merci, et on a l'air d’avoir de l'obligation. - C'est navrant !

Il me semble qu'à mon âge... Ah ! mon âge... parlons-en, de mon âge : Je n'en connais pas un de plus bête. Il y a des gens qui sont jeunes, d'autres qui sont vieux : ils savent à quoi s'en tenir. Moi, je ne suis ni l'un ni l'autre. J'ai quarante ans. Je vois partout des gens assez vieux pour me trouver jeune et des gens assez jeunes pour me trouver vieux... les vieux me fatiguent, les jeunes m'agacent... C'est navrant !... Oh ! parbleu ! je vous entends : cet âge passera, et je le regretterai. Qu'est-ce que ça prouve ? que je serai encore navré ?... Je le serai toujours, - c'est ma destinée.

On me dit : Mariez-vous. Ah la la ! le mariage !... voilà encore quelque chose de... navrant ! Tenez, Joseph, un ami d'enfance à moi ; il s'est marié : il a épousé une femme charmante. Il me la présente ; je lui fais la cour : à cette époque-là, j'étais un peu plus... c'est-à-dire un peu moins... navré. La femme me dit non ! non ! non ! non ! non !... et puis elle dit oui ! Tout le monde le savait : Les amis de Joseph, sa bonne, son concierge, le facteur, la laitière sous la porte, tous ! Il n'y avait que lui qui ne s'en doutait pas : il me faisait de la peine, il me navrait ; alors je lui ai tout dit. Savez-vous ce qu'il a fait ?... il s'est mis à pleurer et à m'embrasser en criant : Je ne pourrai donc jamais garder un ami !... Tu es le douzième avec qui je me fâche pour ça ! - Ben, mariez-vous donc ! - Je sais bien qu'une femme, c'est utile quand on est malade ; parce que, il y a encore ça, je n'ai pas de santé : j'ai une bronchite, et un médecin ; ça me fait beaucoup de mal, - pas le médecin, la bronchite. - Le médecin, lui, est un homme très remarquable, très fort sur les vieilles automobiles. - L'autre jour, je vais chez lui ; je lui dis : Docteur, j'ai mal dans les bronches. Il me répond : Moi aussi ; qu'est-ce que vous faites pour ça ? - Ce que vous m'ordonnez - Cela vous fait du bien ? - Quelquefois. - Il faudra que j'essaye pour moi ; venez donc après-demain. - Ça m'a coûté vingt francs. Ben, ça, c'est pas navrant ? - Vous me direz : Il faut être philosophe. La philosophie !... Ah la la ! tenez, j'en ai connu un de philosophe, un premier prix de dissertation philosophique au lycée de Montélimar ; il est venu à Paris : il était employé dans une mairie et, le soir, il jouait de la clarinette dans un théâtre. Un jour, à son bureau, il étudiait une polka d'Offenbach sur son instrument, on le flanque à la porte de la mairie ; quand on apprend ça au théâtre, le directeur en fait autant. Maintenant il est porteur d'eau. - Il est devenu Auvergnat.

D'abord, pourquoi me dites-vous d'être philosophe ? Pour me consoler... Vous voulez m'empêcher d'être navré ! Pourquoi ? si ça me plaît ! - Ah ben alors, c'est navrant !


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